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Le phénomène free rando

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Quelques efforts pour beaucoup de glisse ! La pratique de la free rando compte de plus en plus d'adeptes parmi les skieurs expérimentés à la recherche de grands espaces vierges et de poudreuse.

Tour d'horizon de ce passionnant mélange entre le ski de rando et le ski hors piste.



Arrivés à 2 400 mètres d'altitude au sommet de la petite station des Sept Laux (Isère), Jean-François, Yohan, Robert, Pauline et Peio déchaussent entourés pas les skieurs qui dévalent les pistes. Leurs skis fixés sur le dos, ils choisissent d'emprunter un étroit chemin sur une arête enneigée et parsemée de rochers.

Leur objectif est d'arriver en tout juste 20 minutes à la cime de la Jasse qui culmine à 2 478 mètres d'altitude et qui offre la possibilité de profiter de 1 400 mètres de pente en plein massif de Belledonne, au cœur de la nature.

Pauline Musolesi, 22 ans, pratiquante de free rando explique : « C'est le plaisir de marcher un peu, d'avoir des endroits vierges et d'apprécier une descente en étant seule. On se sent un peu plus en montagne et loin du monde ».

Faire sa trace

Une fois dans le vallon du Vénétier, les explorateurs enfilent des « peaux de phoque » (rubans synthétiques fixés sous les skis pour remonter la pente) pour s'élancer dans une descente encore inexplorée.

Pour Peio Lafourcade, quarantenaire, la philosophie : « c'est un peu de s'évader et d'aller trouver une ligne où il y a de la neige vierge et de faire sa trace dedans », « On se fait plaisir à la descente en faisant un minimum de montée ».

C'est une des grandes différences par rapport au ski de randonnée qui s'inscrit beaucoup plus dans une logique d'endurance. Il n'est ainsi pas rare d'enchaîner plusieurs heures de montée pour enfin dévaler les pentes. Le free randonneur n'a rien contre une petite remontée mécanique ! Son plaisir est de s'éloigner des domaines skiables et d'atteindre des coins plus nature, plus sauvage.

Didier Minelli, guide de haute montagne grenoblois synthétise : « Ça permet de faire de belles descentes sans trop transpirer ». Cette pratique sportive outdoor n'est pas nouvelle mais elle s'est beaucoup développée ces dernières années avec l'arrivé d'un matériel plus technique et dédié à la pratique : skis, fixations, chaussures, etc.

3 règles d'or en free rando : la sécurité, la sécurité et la sécurité

A l'instar du ski de rando, en raison des risque liés au avalanches ou à une chute, il est indispensable d'être extrêmement vigilant en ce qui concerne la sécurité et l'humilité, face à la montagne, doit être de rigueur. Ainsi, détecteur de victimes d'avalanche, pelle, sonde, et même baudrier doivent être bien rangés dans son sac à dos avant de filer explorer l'arrière-pays !

Jean-François Genevray, guide aux Sybelles en Savoie, nous rappelle que « Dans free rando, il y a free. (...) On fait peut-être ce qu'on veut dans notre itinéraire. Par contre, on se renseigne sur la nivologie: est-ce qu'il a neigé ? Est-ce qu'il y a eu du vent ? Quel est le risque d'avalanche sur une échelle de 5 ? On ne fait pas n'importe quoi ». Profitant de l'engouement, plusieurs stations proposent des initiations pour les débutants, Les Sybelles, La Clusaz ou à La Plagne par exemple.

Alors si vos mollets n'ont pas encore le courage d'affronter les heures de grimpe pour profiter des grands espaces vierges offerts par la montagne mais que votre désir de contemplation et de poudreuse est au plus haut, n'hésitez pas à rejoindre le mouvement free rando !

Photo : © AFP Photo/Jeff Pachoud
Source : Relaxnews

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