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Bien choisir son DVA : tout savoir

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Ça y est, les premières neiges sont là, les versants sont blancs et vous ressentez l’appel de la poudreuse ! Avant de profiter de cette si belle montagne et de vous lancer dans des descentes freeride enflammées, quelques précautions sont à prendre. La montagne reste un environnement instable et dangereux, il est donc indispensable d’emporter un équipement de sécurité avalanche complet et d’agir prudemment. Le port d’un D.V.A, ou Détecteur de Victime d’Avalanche, constitue la première des précautions pour aller tracer vos plus belles lignes dans la poudreuse. Toutefois, tous ne se ressemblent pas, et choisir son Détecteur de Victime d’Avalanche n’est pas une mince affaire ! Il est important de choisir un DVA adapté à votre votre pratique ainsi qu'à votre connaissance des techniques de recherche en montagne. Que vous pratiquiez le ski hors-piste, le ski de randonnée ou encore l'alpinisme, vous êtes au bon endroit : vous trouverez dans notre article toutes les informations cruciales à connaître pour bien choisir son DVA, également appelés Arva. Caractéristiques, typologie de DVA en fonction de son niveau, techniques de recherche, entretien et révision de votre DVA : tous les points clés y sont abordés.


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DVA : un équipement de sécurité indispensable

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Le risque zéro n'existant pas en montagne, toute sortie en hors-piste vous expose à des risques, que votre matériel peut aider à minimiser. Ainsi, un DVA en montagne est irremplaçable et absolument nécessaire pour permettre au groupe de vous retrouver si vous avez été emporté par une avalanche. Dans le même ordre d'idée, posséder un DVA vous fera également gagner un temps précieux pour retrouver rapidement les personnes ensevelies. Les facteurs d’avalanches en montagne sont nombreux et peuvent être insoupçonnés, car la montagne sait se montrer imprévisible. La qualité de la neige, le moment de la saison et les conditions climatiques telles que le vent, l’exposition au soleil, ou encore le versant ridé constituent des éléments déclencheurs courants. Même si le manteau neigeux vous paraît stable et solide, certaines plaques peuvent se détacher au moindre passage et réagir différemment à un même passage en ski ou en snowboard. Assurez-vous donc de vous faire accompagner par un guide de haute montagne expérimenté qui saura choisir un itinéraire sûr et éviter les passages à risque, notamment si vous débutez dans la pratique. L’idée est, en effet, de pouvoir dévaler les pentes enneigées sans prendre de risques inutiles, et de garder en tête que les équipements de sécurité comme les DVA ne vous assurent pas de survivre face à une avalanche. En effet, si un DVA peut augmenter vos chances de survie, il ne vous garantit en aucun cas d’être hors de danger en cas d’avalanche, car votre survie dépend de nombreux autres facteurs, extérieurs et hors de contrôle du skieur freeride.

Ainsi, les DVA sont des émetteurs-récepteurs, c’est-à-dire des balises électroniques permettant de se géo-localiser les unes avec les autres. Un DVA dispose de deux modes : un mode émission qui permet d’être retrouvé en cas d’ensevelissement, et le mode réception pour rechercher la victime emportée par l’avalanche. Les signaux émis par le DVA de la victime sont détectés par celui du secouriste, et interprétés puis convertis en indications de direction et de distance. Symbolisées par une flèche et un chiffre, ces indications permettent de se rapprocher méthodiquement de l’emplacement de la victime avant de pouvoir la dégager à l’aide d’une pelle à neige et d’une sonde, outils complémentaires, donc, à l’appareil de recherche de victime d’avalanche. Ainsi, bien que le DVA en lui-même soit insuffisant pour extraire une victime d’une coulée de neige, il joue toutefois un rôle extrêmement important, puisqu’il vous permet de localiser la victime, ou de vous faire localiser si vous avez vous même été emporté par l’avalanche. Outil indispensable du trio DVA - pelle - sonde, le DVA mérite, de fait, une attention particulière, notamment au moment du choix de celui-ci. Passons donc ici au vif du sujet, à savoir les caractéristiques à prendre en compte pour bien choisir son DVA.


Bien choisir son DVA : les critères de sélection

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Certaines caractéristiques sont cruciales pour bien comprendre comment bien choisir son DVA, à l’image de la typologie, du nombre d’antennes, de la portée utile ou encore du contrôle de la fréquence. D’autres fonctionnalités plus avancées peuvent également être particulièrement utiles, comme la recherche multi-victimes par exemple. Fonctionnalités de base vitales, fonctionnalités complémentaires : toutes les caractéristiques des DVA seront passées au crible !


Bien choisir son DVA : numérique vs analogique

Premier critère de choix, la typologie de DVA est effectivement extrêmement importante pour bien comprendre comment fonctionnent les DVA, et, par la même occasion, pour bien choisir le sien ! Aujourd’hui, tous les DVA existants sont numériques. Cela signifie qu'ils transforment le signal émis par le DVA de la victime en indications visuelles de direction, de distance et de profondeur, visibles sur l’écran. Le secouriste peut alors se repérer tout en progressant sur la zone d’avalanche. Egalement appelés Arva, les DVA analogiques étaient, quant à eux, utilisés il y a 20 ans et ont maintenant été remplacés par les DVA numériques. Le signal reçu correspondait alors à une indication sonore. Le passage en mode analogique reste toutefois possible sur certains modèles actuels très techniques, en branchant des écouteurs pour se repérer à l'intensité du signal sonore. Cette utilisation est, cependant, réservée aux professionnels du secours en montagne, plus rodés à ce genre d'indications.


Bien choisir son DVA : nombre d’antennes

Au-delà du type de DVA, le nombre d’antennes est également un critère de choix pour votre DVA. Ainsi, la majorité des DVA disposent aujourd’hui de 3 antennes, permettant de capter le signal émetteur de la victime et de le convertir pour afficher trois directions de recherche. La première antenne, placée dans la longueur du boîtier, permet de transformer le signal reçu en indicateur de distance, symbolisé par un chiffre, qui évolue en fonction du déplacement du secouriste. La deuxième antenne est disposée dans la largeur du DVA et transforme le signal en indicateur de direction, symbolisé par une flèche. Enfin, la troisième antenne donne une indication en profondeur quand le secouriste se trouve sur la zone juste au-dessus de la victime. Cette dernière antenne est dépliable sur certains modèles pour plus de précision et de rapidité d'exécution. Certains DVA disposent toutefois de seulement 2 antennes, ce qui rend ces modèles légèrement moins précis et faciles à utiliser pour localiser la victime. Il est donc plutôt recommandé d’opter pour un DVA à 3 antennes pour une meilleure efficacité.


Bien choisir son DVA : portée utile et largeur de bande de recherche

La portée utile, également appelée capacité d’écoute, correspond à la distance à laquelle le DVA capte un signal émis. Cette caractéristique est extrêmement importante dans le choix de votre DVA, puisqu’elle va déterminer la portée de recherche de ce dernier. En effet, lorsque vous recherchez une victime ensevelie, la largeur de bande de recherche correspond au double de la portée utile, c’est-à-dire que le DVA capte un signal de chaque côté du secouriste. Celui-ci devra donc se déplacer de façon à couvrir toute la largeur de la bande de recherche, en se repérant grâce à son DVA. Ainsi, une grande largeur de bande de recherche permet de couvrir une zone plus grande d’avalanche en un minimum de temps, ce qui permet au secouriste de se rapprocher plus rapidement de la zone approximative de l’ensevelissement.


Bien choisir son DVA : group check et contrôle de fréquence

Dernière caractéristique de base, la fréquence est déterminante puisque sans elle, votre DVA n’émet ni ne reçoit pas de signal. Toutefois, pour choisir son DVA, inutile de se demander si les différents modèles sont compatibles entre eux : ils le sont forcément. En effet, tous les DVA du marché fonctionnent les uns avec les autres quelle que soit la marque, car ils fonctionnent tous sur la fréquence réglementaire de 457 kHz, avec une tolérance de 80 kHz. Cette fréquence est contrôlée au démarrage de l’appareil sur certains modèles, qui s’assurent que le DVA émet bien dans la fréquence universelle. Pour encore plus de sécurité avant chaque sortie, la fonction Group Check permet de vérifier un par un que les DVA des skieurs du groupe sont effectivement bien détectés.  

Si les quatre caractéristiques étudiées jusqu’ici sont fondamentales pour le choix de votre DVA, d’autres fonctionnalités peuvent également être utiles en cas d’avalanche, à l’image de l’affichage multi-victimes ou de la gestion des interférences. Passons en revue ces fonctions pour comprendre de quoi il s’agit précisément.


Bien choisir son DVA : affichage multi-victimes, fonctions marquage et scrolling

Les fonctions marquage, multi-victimes et scrolling sont particulièrement utiles si vous réalisez des sorties hors-piste en groupe. En effet, lors d’une sortie hors-piste à plusieurs skieurs, le risque d’une coulée emportant plus d’une victime est, de fait, plus élevé. Lorsque c’est le cas, le DVA oriente le secouriste vers le signal le plus fort, autrement dit la victime la plus proche. Une fois la victime localisée, la fonction marquage permet de bloquer le signal de cette victime pour continuer les recherches en se concentrant sur le deuxième signal le plus fort, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous ayez localisé toutes les victimes. Le mode multi-victimes, quant à lui, permet d’afficher le nombre de victimes ensevelies (jusqu’à 5 et plus), qui sont classées en fonction de l’intensité du signal reçu. La fonction scrolling permet alors de sélectionner un signal, ce qui revient à choisir une victime à rechercher. Cette fonction est particulièrement utile pour organiser les recherches à plusieurs secouristes. Les modèles de DVA, disposant de ces fonctions avancées, autorisent des sorties jusqu’à 20 skieurs et plus. Toutefois, ces fonctionnalités étant très techniques, elles peuvent être compliquées à maîtriser sur le terrain. Il est donc déconseillé d’opter pour ce type de fonctionnalités si vous n'êtes pas très à l'aise avec les DVA, ou si vous ne pratiquez le ski hors-piste qu'occasionnellement.


Bien choisir son DVA : fonction stand-by et retour automatique en émission

Autre possibilité, la fonction Stand-by est idéale pour éviter les interférences. En effet, quand le DVA est placé en mode Stand-by, il n'est ni en mode recherche ni en mode émission, pour ne pas perturber les recherches en créant des interférences supplémentaires, qui réduisent l’efficacité des DVA. Par exemple, dans le cas d’une avalanche multi-victimes, si vous avez localisé une première victime et que vous travaillez à son dégagement à la pelle, le mode Stand-by permet au DVA de ne pas créer d'interférences additionnelles pour les autres secouristes toujours en recherche. Dans le même ordre d’idée, la fonction automatique de retour en émission est une précaution supplémentaire lors d’une phase de recherche. En effet, en recherche, le secouriste place son DVA en position réception pour capter le signal des DVA des victimes, qui sont restés en mode émission. De ce fait, le secouriste ne pourra pas être secouru si une sur-avalanche venait à se déclencher. Ainsi, la fonction de retour automatique en mode émission est prévue sur la majorité des DVA quand ils sont en position de recherche (mode réception). Ce retour automatique en émission est déclenché soit par un minuteur paramétrable, soit par un détecteur de mouvement qui identifie que le DVA est totalement immobilisé, ce qui signifie que le secouriste a été à son tour pris dans une deuxième avalanche.

 

Bien choisir son DVA : gestion des interférences

La gestion automatique des interférences représente également un critère important à l’heure de choisir son DVA. En effet, les interférences en montagne peuvent être nombreuses. Elles sont de deux types : les interférences embarquées par le freerider (smartphones dans une poche proche du DVA, radios, montres connectées...), ainsi que les interférences extérieures présentes dans le panorama montagneux (lignes à haute tension, remontées mécaniques à proximité...). Ces interférences complexifient le travail des DVA et constituent des gênes réelles. Ainsi, les DVA équipés d’une fonction de gestion des interférences réduisent la largeur de bande d’écoute à 15 ou 30 mètres lorsqu’ils détectent des interférences trop importantes, ce qui les rend de fait plus efficaces et précis. Choisir son DVA en fonction de cette gestion dynamique des interférences peut donc être pertinent pour s’assurer une recherche sans perturbations.


Bien choisir son DVA : fonctions annexes

Certains DVA sont dotés de fonctions supplémentaires comme la boussole, la possibilité de mettre à jour l’appareil, ou encore l’alarme de demi-tour qui vous indique que vous êtes dans la mauvaise direction de recherche. Si elles ne sont pas indispensables, ces fonctionnalités peuvent toutefois se révéler utiles selon vos besoins et votre pratique.


Bien choisir son DVA : critères à ne pas prendre en compte

Un DVA étant un appareil de recherche destiné à sauver des vies, certaines caractéristiques sont futiles et ne doivent pas rentrer en compte au moment du choix de votre DVA. Il s’agit des attributs tels que la marque, la couleur, la compacité, le poids ou encore des fonctions non vitales comme le mode multi-langage. Cela ne doit en aucun cas venir biaiser votre jugement en vous incitant à choisir un DVA qui serait plus esthétique ou un tout petit plus léger. 

Vous connaissez maintenant toutes les fonctionnalités et les caractéristiques des DVA. Cependant, le choix d'un DVA se fait également en  fonction de votre niveau de pratique. Une notion essentielle que nous abordons au point suivant.



Bien choisir son DVA en fonction de son niveau

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Choisir son DVA et réaction en situation de stress face à une avalanche

Une situation d’avalanche génère des conditions de stress qui doivent être anticipées au moment de choisir son DVA. En effet, même les skieurs les plus expérimentés peuvent paniquer et avoir des difficultés à garder la tête froide face à une situation d’ensevelissement de victime(s). Il est donc crucial de choisir un DVA simple et lisible avec lequel vous garderez les idées claires pour réagir rapidement et extraire les victimes au plus vite. Il s’agit, en effet, de pouvoir extraire les victimes en moins de 20 minutes, pour un taux de survie estimé à 91%. Il faut donc s’orienter vers un DVA affichant un écran clair et lisible, et prioriser sa facilité d’utilisation.

Par ailleurs, bien connaître son matériel est primordial pour adopter le bon comportement en situation d’urgence. Aussi, la large palette de fonctions avancées proposées par certains DVA peut perturber les secouristes les moins aguerris, voire les bloquer totalement s’ils ne savent pas utiliser les fonctions de base sur ces modèles. De plus, les nombreux paramètres et fonctions automatiques complexifient la prise en main et risquent de ralentir les recherches en leur faisant perdre de précieuses minutes. Il est ainsi indispensable de prendre en main son appareil de recherche de victime d’avalanche avant votre première sortie en hors-piste, mais également de ne pas démarrer avec un appareil trop complexe d’utilisation.


Choisir son DVA en fonction du nombre de sorties annuelles

Le nombre de sorties annuelles que vous effectuez est également un paramètre important à prendre en compte pour choisir votre DVA. En effet, en recherche de victimes d’avalanche, la simplicité est la clé pour maximiser les chances de survie. Un DVA trop complet et trop technique ne pourra pas être utilisé par des skieurs peu expérimentés. L’efficacité du secours en montagne nécessite donc de choisir un DVA adapté à son niveau d’utilisation et de connaissances des techniques de recherche. Or, ce niveau d’utilisation est lié au nombre de sorties hors-piste annuelles que vous réalisez.

Ainsi, les pratiquants de ski de randonnée réalisant 60 sorties par an ou au-delà auront une utilisation dite professionnelle ou semi-professionnelle d’un DVA. Les modèles Neo Pro d'Arva et Barryvox S de Mammut correspondent à ce type de DVA, très techniques et complets et autorisant une plage de recherche plus grande que la majorité des DVA.

Les modèles Evo 5 d’Arva et Diract Voice d’Ortovox sont, eux, adaptés aux skieurs très expérimentés réalisant de 20 à 60 sorties par an. Ils constituent un niveau intermédiaire, tant en termes de fonctions que de possibilités techniques.

Enfin, le modèle Diract d'Ortovox est un DVA simple d’utilisation et sécuritaire pour des skieurs qui effectuent jusqu’à 20 sorties par an. Leur facilité de prise en main convient parfaitement aux skieurs hors-piste occasionnels.

Le nombre de skieurs présents dans le groupe à chaque sortie peut également être un critère pour choisir son DVA. Des sorties à 20 skieurs ou plus multiplient les risques de victimes ensevelies en cas d’avalanche, et nécessitent donc un matériel adéquat. De ce fait, un DVA doté d’une grande largeur de bande (supérieure à 60 m) permet un repérage plus rapide, tandis que le mode multi-victimes sert à organiser plus efficacement les recherches entre les secouristes. Il s'agit, cependant, d’être un skieur hors-piste expérimenté et rôdé à l’utilisation de ces techniques. Ainsi, souvenez-vous au moment de choisir votre DVA, qu’un utilisateur peu aguerri équipé d’un DVA complexe peut être perdu au moment d'utiliser son appareil en situation réelle. Les nombreuses options et les paramétrages automatiques doivent être appréhendées en amont car ils peuvent embrouiller les pratiquants peu expérimentés. A l'inverse, un professionnel du secours en montagne utilisant un DVA trop simple pourrait ne pas exploiter son expérience de recherche de victime d'avalanche à son maximum. Il convient donc de choisir un DVA adapté à son expérience du milieu montagneux.


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Une fois votre modèle de DVA choisi, un point clé reste à traiter : comment se servir de son DVA ? Car si un DVA bien choisi peut se révéler particulièrement efficace, la prise en main de celui-ci reste indispensable pour réagir au mieux en cas d’avalanche.


Comment se servir d’un DVA ?

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Bien se servir d'un DVA : étapes et techniques de recherche

Maintenant que nous vous avons exposé les fonctions et les critères indispensables pour choisir son DVA, il s’agit de l’utiliser correctement en situation d’urgence. Pour cela, la recherche se divise en plusieurs étapes, à respecter méthodiquement pour une recherche exhaustive de la zone d’avalanche, sans perdre ses moyens. 

  • Phase primaire : recherche du signal

La première phase se réalise en se déplaçant en créneaux sur la zone d’ensevelissement, de façon à couvrir toute la zone d’avalanche. Il est obligatoire de connaître la largeur de la bande de recherche de son DVA (également inscrite au dos du DVA), car celle-ci représente 2 fois la portée utile du DVA, c’est à dire la distance que capte l’appareil de part et d’autre du secouriste. Celui-ci doit ainsi adapter la longueur de ses créneaux pour scanner l'ensemble de la zone d’avalanche le plus rapidement possible sans passer à côté de la victime, comme l’expose le schéma ci dessous.


technique recherche avalanche dva


Un signal visuel sur l’écran du DVA du secouriste (ou une diode lumineuse) se stabilise lorsqu’il capte le signal du DVA de la victime. Cela signifie que la victime se trouve dans la zone correspondant à la portée utile du DVA : 30 m de part et d’autre du secouriste dans l’exemple du schéma ci-dessus. Certains DVA ont également conservé un signal sonore qui sert uniquement à repérer ce premier signal. On peut alors passer à la phase secondaire dans la zone approximative ainsi définie.


  • Phase secondaire : recherche approximative en cercles

Une fois que le signal est perçu par le DVA du secouriste, et que donc la zone approximative est localisée, il s’agit de se déplacer en formant des cercles de plus en plus rapprochés dans ladite zone pour “encercler” la victime, et définir une nouvelle zone plus petite, de 2 ou 3 mètres. Pour cela, il suffit de suivre les indicateurs de direction et de progression (de distance) qui s’affichent sur l’écran du DVA, symbolisés par la flèche directionnelle et le chiffre. Attention, comme les DVA émettent des ondes ovales, cet indicateur de distance n’est pas en mètres : il n’a pas d’unité et permet juste de se repérer factuellement, en fonction des variations, le but étant d’obtenir le chiffre le plus petit en se déplaçant. Cette technique de recherche est donc en effet dûe au type d’ondes qu’émettent les DVA, ovales, comme le montre le schéma ci dessous.


ondes dva


Au fur et à mesure que le secouriste évolue en cercles de plus en plus petits dans la zone approximative, le chiffre indiquant la distance se réduit : le secouriste a défini une zone de quelques mètres dans laquelle se trouve la victime. Il peut alors passer à la phase de recherche fine.


  • Phase de recherche fine : recherche en croix finale

Arrive alors la recherche finale qui doit amener le secouriste à se positionner juste au dessus de la victime ensevelie à l’aide de l’indication de distance de son DVA, le but étant de réduire ce chiffre au minimum. Pour cela, on utilise la technique de recherche en croix finale, illustrée par le schéma ci dessous. 


Bien choisir son DVA : la recherche en croix


Le secouriste va se déplacer sur deux axes en suivant l’indicateur de distance du DVA pour déterminer l’endroit où cet indicateur se trouve au plus bas. Avec cette technique, le secouriste suit le tracé d’une croix : une fois le chiffre le plus bas atteint sur le premier axe, il se positionne sur le deuxième axe pour déterminer avec précision la position de la victime ensevelie. La victime est donc censée se trouver juste en dessous du chiffre minimum atteint sur ce deuxième axe.

A ce stade, il est alors temps de débuter le travail de sondage pour la toucher physiquement à travers la couche de neige, et ainsi confirmer sa position. Une fois la victime atteinte, la fonction marquage du DVA permet de bloquer la position, et la sonde plantée sert de repère. Enfin, le déblaiement à la pelle permettra d’extirper la victime. Par conséquent, cette étape finale de recherche et de dégagement ne peut être réalisée sans une pelle ainsi qu’une sonde, qui constituent le matériel complémentaire indispensable au DVA.


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Trio DVA, pelle et sonde pour un matériel de sécurité complet

En cas d’avalanche, les minutes sont comptées : les chances de survie d’une victime sont estimées à 91% au bout de 18 min et de seulement 34% après 35 minutes. S'équiper d'un DVA représente donc un moyen de protection nécessaire mais pas suffisant face aux avalanches : il est crucial d'emporter une pelle avalanche ainsi qu'une sonde avalanche par personne. Ceci afin d’être en mesure de localiser la victime sous la couche de neige et de l’en extraire. En effet, le temps de dégagement d’une victime passe de 11 minutes avec ces 3 équipements à 60 minutes si le secouriste n’est équipé que d’un DVA. D’où l’importance du trio complet D.V.A - pelle - sonde. Les packs sécurité avalanche, aussi appelés pack ARVA, regroupent ces trois produits en un kit de sécurité complet.

Un sac airbag peut également assurer une protection supplémentaire pour composer un équipement de sécurité avalanche complet. En effet, il vous permettra d'augmenter les chances de ne pas être ensevelis si vous êtes pris dans une avalanche.


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Aussi, il est important de préciser que l’étape de dégagement est la plus longue et la plus épuisante, ce qui implique d’être efficace et précis à chaque étape de la recherche pour être le plus rapide possible en arrivant à cette dernière phase. Pour cela, rien ne vaut un entraînement préalable avec votre équipement de sécurité.


Bien se servir d'un DVA : un entraînement indispensable

Pour avoir les bons réflexes en conditions réelles, il est impératif de s’entraîner à l’utilisation de votre DVA. Couplé à une bonne connaissance de votre matériel de secours, cela vous permettra de pouvoir réagir correctement et rapidement en cas d’avalanche. Ainsi, certaines stations proposent des formations et des zones d’entraînement dédiées. Il est également possible de s’entraîner à deux, à conditions que les deux personnes possèdent un DVA. Vous pouvez ainsi positionner un DVA en mode émission que vous cachez dans la neige, mettre le second DVA en mode réception afin de recevoir le signal du premier, et vous entraîner à localiser le premier DVA en suivant les étapes de recherche citées plus haut.

Outre l’entraînement et les techniques de recherche, la gestion des interférences constitue également un paramètre important à bien anticiper avant votre première sortie en hors-piste équipé de votre DVA.


Choisir son DVA : interférences et gestion

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Les sources d’interférences en montagne sont nombreuses, qu’elles soient embarquées par les skieurs hors-piste (téléphones, montres connectées, caméras embarquées, radios, GPS...), ou extérieures (pylônes électriques, antennes relais…). Elles peuvent perturber les DVA et réduire leur efficacité. Ainsi, il est nécessaire de prendre ses précautions pour ne pas détériorer le signal : éloignez tous vos appareils électroniques et métalliques d’au moins 50 centimètres en mode recherche et de 20 centimètres en mode émission. Choisissez pour cela des poches éloignées de votre détecteur d’avalanche. En recherche active, tous les appareils électroniques doivent être éteints (à l’exception des radios analogiques) et les appels doivent être passé à au moins 25 mètres des détecteurs de victime d’avalanche. Certains DVA proposent une gestion automatique des interférences détectées, en réduisant automatiquement la largeur de bande de recherche. Cette fonctionnalité peut être un critère important pour choisir son DVA, notamment à l’heure de la multiplication des appareils électroniques.

Pour terminer, votre DVA nécessite une révision régulière pour rester efficace et fiable. Cependant, l’entretien varie en fonction de votre pratique, et mérite donc quelques instants d’attention.


Entretien et révision de son DVA

DVA


La révision de vos appareils de recherche de victime d’avalanche est indispensable et dépend de la fréquence de votre utilisation.


Utilisation

Révision conseillée

Utilisation pro ou semi-pro - plus de 60 sorties par an

Tous les 2 ans

Utilisation pro ou utilisateur expérimenté - 20 à 60 sorties par an

Tous les 3 à 4 ans

Utilisation classique - moins de 20 sorties par an

Tous les 5 à 8 ans


Ainsi, l’usure peut altérer la fréquence des DVA et remettre en question leur efficacité. Cependant, au démarrage ou pendant la phase de Group Check, certains modèles affichent un message d’alerte quand la fréquence de l’appareil est décalée par rapport à la fréquence commune (457 kHz). Il est alors nécessaire de faire réviser votre DVA lorsque c’est le cas pour le recalibrer. De même, les DVA sont généralement alimentés par des piles, qu’il faut veiller à contrôler et à changer régulièrement. Nous vous conseillons de les remplacer dès qu’elles atteignent moins de 50% de leur capacité. Certains modèles effectuent cependant d’eux-mêmes un contrôle du niveau des piles à chaque démarrage. Il est conseillé de les retirer en été et lors des périodes durant lesquelles vous n’utilisez pas votre DVA pour ne pas qu'elles se vident ou qu’elles ne s'endommagent. Par ailleurs, il est important de rappeler que les températures en montagne n’autorisent pas l’utilisation de piles rechargeables. Veillez donc à ne pas vous munir de ce type de piles pour l’utilisation de votre DVA.


Vous voilà maintenant en mesure de choisir votre DVA en fonction de votre niveau de pratique et d’utilisation. Celui-ci, couplé à une pelle, une sonde et un sac airbag, vous apportera une sécurité idéale lors de vos sessions en hors-piste, que ce soit en ski freeride, en ski de randonnée ou encore en ski-alpinisme.


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Des questions sur l'utilisation ou le choix de votre DVA ? N'hésitez pas à contacter notre équipe d'experts au 01 84 67 14 24 (appel gratuit) ou en envoyant un message depuis notre Centre d'aide. Notre équipe d’experts vous répondra avec plaisir et professionnalisme ! 


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