D’ici 2050, il pourrait y avoir davantage de plastique que de poissons dans nos océans. Voilà qui dresse un décor peu enthousiasmant, on vous l’accorde. Mais restez avec nous, il y a de bonnes nouvelles dans cet article, promis ! Et en premier lieu que certains acteurs du sport outdoor ont décidé de prendre cette problématique à bras le corps et de nous proposer des solutions. C’est le cas de Vaude qui fait figure de précurseur dans le domaine de la protection environnementale.
Depuis sa création en 1974, la marque met tout en œuvre pour devenir une entreprise responsable et durable. Des premiers produits conformes à la norme « Bluesign » en 2001 en passant par l’introduction d’un label écologique « Green Shape » en 2019, rien n’est laissé de côté. Vaude s’est également lancé un défi de taille, celui de réduire la quantité de microplastiques présents dans nos océans.
Pour ce nouveau challenge, Vaude a décidé de s’attaquer à la source du problème. Les microplastiques venant en grande partie du lavage de nos vêtements en fibres synthétiques, il fallait réussir le tour de force de concevoir une gamme de vêtements en fibre de bois. Retour sur un projet à la pointe de l’innovation porté par un acteur convaincu que nous avons une responsabilité partagée pour la protection de nos océans.
Les microplastiques : la pollution invisible de nos océans
Prenons quelques minutes pour décrypter ensemble ce que sont les microplastiques (nous avons fait nos recherches !). Si, si, on vous assure, cela vous permettra de bien comprendre la suite de l’article. Mesurant moins de 5 mm et invisibles à l'œil nu, les microplastiques peuvent facilement passer inaperçus. On en entend peu parler, surtout face à d’autres types de pollution comme le tristement célèbre « 7ème continent » qui dérive actuellement dans l’Océan Pacifique.* Pourtant, les microplastiques représentent aujourd’hui une des pollutions les plus inquiétantes pour nos océans.
Selon la Commission Européenne, les microplastiques représentent 11 millions de tonnes de plastique déversées chaque année dans notre environnement. Ces petites particules, nous les retrouvons dans les océans, les littoraux ou encore les cours d’eau.
Il en existe plusieurs formes : les microplastiques dit « primaires », provenant des microbilles de plastique utilisées par l’industrie ou des fibres synthétiques (issues de nos vêtements), et les microplastiques dit « secondaires » qui proviennent cette fois de la dégradation des macroplastiques présents dans nos océans. Dans les faits, 35 % des microplastiques proviennent des fibres de nos vêtements.
Mais comment ces particules atterrissent-elles là ? Les vêtements en fibres synthétiques, comme le polyester, libèrent à chaque nettoyage des microplastiques que nos machines à laver ne sont pas en mesure de retenir. Également trop petits pour être captés par les stations d’épuration, ces microplastiques restent donc présents dans l’eau et terminent leur cheminement dans nos océans.
De micros-particules, d’immenses répercussions
À ce stade, vous vous demandez probablement quelles sont concrètement les conséquences de ces tout petits morceaux de plastique sur nos océans. Le problème majeur est qu’ils sont ingérés quotidiennement par la faune et la flore marine, qui les confondent la plupart du temps avec de la nourriture. Et c’est là que le bas blesse. Ces particules restent ensuite dans les organismes des êtres vivants. Tube digestif bouché, appétit diminué, comportement alimentaire modifié : les animaux grandissent moins bien et rencontrent des difficultés pour se reproduire.
Qu’en est-il des impacts sur les êtres humains ? Les conséquences des microplastiques sur nos organismes sont encore assez méconnues, car très difficiles à observer. Les scientifiques ont pu remarquer que les particules de plastique restent dans les organismes des espèces que nous consommons et se retrouvent directement dans nos assiettes. Véritables perturbateurs endocriniens, ils pourraient nuire à notre reproduction ou encore provoquer des cancers.
Vous l’aurez compris, les microplastiques sont dangereux et nous devons agir. Mais il y a quand même de bonnes nouvelles. Selon les scientifiques, une action globale pourrait permettre de réduire de 80 % la quantité présente dans nos océans, rien que ça ! Et comme le secteur textile figure parmi les premiers responsables, avec l’utilisation des fibres synthétiques, c’est tout naturellement que certaines marques ont fait le choix de s’attaquer frontalement à ce problème. C’est le cas de Vaude, une marque bien décidée à faire bouger les choses. L’équipementier allemand de sports outdoor a pris le parti de révolutionner sa manière de produire des vêtements, grâce à une fibre de bois unique en son genre… Alors, on passe à l’action ?
La “Textile Mission” de Vaude : mettre la protection des écosystèmes au coeur des innovations produit
Fondé par un amoureux des sports de montagne, Albrecht von Dewitz, Vaude privilégie des valeurs environnementales fortes, et ce, depuis sa création en 1974. En prenant la relève en 2009, la fille du fondateur, Antje von Dewitz, a continué à gérer l’entreprise de manière responsable en agissant avec passion pour préserver l’environnement. S’attaquer aux microplastiques, c’est un projet ambitieux et innovant qui a été mis en place par la marque, avec le soutien de ses partenaires de l’univers textile, mais pas seulement.
« TextileMission » est ainsi un projet de recherche du Ministère fédéral de l’Education et de la Recherche allemand, rien que ça. Le but de ce projet est simple : trouver des solutions afin de réduire l’impact environnemental des particules microplastiques libérées lors du lavage des vêtements en fibres synthétiques. Lancé en 2017, ce projet se concentre donc sur les microplastiques liés au textile, avec une attention toute particulière sur l’industrie du sport et de l’outdoor.
Une polaire révolutionnaire fabriquée à partir de fibres de bois
C’est dans le cadre de ce projet, en étroite collaboration avec des associations environnementales, que Vaude présente la première polaire fabriquée en fibres de bois en 2018. Et là, vous vous demandez sûrement : mais pourquoi commencer par une polaire ?
On vous le donne en mille : la surface molletonnée des polaires est, la plupart du temps, fabriquée en matières synthétiques (comme le polyester). Bingo ! Si vous avez bien tout suivi depuis le début, vous vous rappellerez qu’il s’agit exactement des matières à l’origine de rejets de microplastiques dans l’eau.
« En tant que fabricant de vêtements en polaire, nous nous sentons responsables et recherchons activement des solutions visant à prévenir la prolifération de microplastiques dans l’environnement » - Antje von Dewitz, CEO de Vaude
C’est ainsi qu’est née la polaire Miskanti Fleece Jacket en 2018. La particularité de cette polaire réside dans sa conception. Si l’extérieur est fabriqué en polyester (recyclé évidemment), l'intérieur est, quant à lui, fabriqué à 100 % en cellulose de bois Tencel. Les fibres naturelles Tencel offrent d’excellentes propriétés de régulation thermique et d’évacuation de l’humidité, tout en étant extrêmement agréables à porter. Autrement dit, cette polaire est tout aussi performante que n’importe quelle autre mais elle ne libère pas de microplastiques lors de son passage en machine. Et si les fibres Tencel peuvent se détacher pendant le lavage - ce qui est très rare - , ces particules mettent moins de 90 jours à se décomposer (contre plus de 150 ans pour les fibres en plastique).
Ce tissu unique et révolutionnaire a été fabriqué en collaboration avec le fournisseur italien Pontetorto. L’entreprise italienne a même reçu, en 2017, le prix Eco Performance Award lors du salon professionnel Performance Days de Munich.
C’est donc tout naturellement que la polaire Miskanti Fleece Jacket a été inclue dans la collection « Green Shape Core » de Vaude. Cette collection comprend des produits innovants, composés de matériaux biobasés, recyclés ou naturels. Plus qu’un focus particulier sur les matériaux, la collection met également en avant des conditions de travail équitables et un design particulièrement visionnaire et progressif.
Vers toute une collection en cellulose de bois et un label durable
Encouragé par le succès de cette première polaire, Vaude a décidé de continuer sur cette lancée, élargissant ainsi sa gamme de produits en fibres de bois. Avec cette matière, Vaude a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire des vêtements fonctionnels et durables. Depuis l’été 2020, la gamme s’est largement diversifiée, avec des modèles de vestes comme la Croz Fleece Jacket III, la Valua Fleece, ou encore avec un modèle pour enfant, la Kids Faunus. Plus récemment, c’est la polaire Elope Fleece Jacket pour femme, qui a rejoint la collection Automne-Hiver 2020/2021. Élégante et particulièrement performante, cette polaire contient 62 % de polyester recyclé et 38 % de fibres en cellulose de bois.
Précurseur dans le domaine de la durabilité, Vaude n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. La marque poursuit le développement de ce tissu révolutionnaire, en augmentant chaque année son offre de produits durables et innovants.
Développer des produits plus durables : la mission de Vaude plus que jamais d’actualité
Consciente de la responsabilité que tient son secteur d’activité dans la pollution environnementale, Vaude continue ses projets de recherche afin de développer des tissus toujours plus innovants et respectueux de l’environnement. La marque a également supprimé la quasi intégralité de ses polaires intermédiaires et épaisses de ses gammes de produits au profit de micro doudounes. La raison est simple : dans le cas des doudounes, les fibres libres sont emprisonnées dans les compartiments du textile, ce qui évite le détachement des microplastiques. Du côté des polaires en fibres de bois, le développement continue avec une attention particulière portée sur les différents grammages.
A ce jour, la marque Vaude est la seule à travailler sur ce type de tissus. Alors une chose est sûre, ce n’est que le début de cette révolution et vous n’avez pas fini d’en entendre parler. En attendant que d’autres lui emboîtent le pas, pour le bien de tous et de notre planète.
* D’une surface équivalente à 3 fois celle de la France, le « 7ème continent » dérive dans l’océan Pacifique. Selon Ocean CleanUp, il est composé de plus de 80 000 tonnes de déchets plastiques.
Vous savez maintenant tout sur la lutte contre les microplastiques de Vaude leurs engagements envers l'environnement. Vous avez envie d'en savoir plus au sujet des polaires Vaude ou de votre matériel de randonnée ? Contactez notre équipe via notre Centre d'aide !
Crédit photos : ©Vaude