Jusqu’alors souvent laissé de côté, le casque de ski fait aujourd’hui son grand retour sur les pistes enneigées ! Et ce n’est pas plus mal, surtout lorsque l’on voit le nombre d’accidents qui ont lieu chaque année en station. L’hiver approche, et vous ne savez toujours pas quel casque de ski choisir ? Vous trouverez dans cet article nos éléments de réponse détaillés, afin de vous donner toutes les cartes en main pour bien vous équiper pour votre sport favori !
Avant de comprendre comment se compose un casque de ski, il est peut être utile de faire un tour d’horizon sur l’utilité même du port du casque de ski ! Car si la discipline évolue vers toujours plus de freeride, de sauts, et de sensations extrêmes, le corps humain, lui, reste inchangé ! Ainsi, que vous pratiquiez le ski sur les pistes ou en hors piste, tout choc reçu lors d’une chute peut être fatal. On dénombre pas moins de 150 000 blessés chaque année en France, avec près de 18% de lésions à la tête dont presque 3% de traumatismes crâniens. Comme tout sport de glisse, le ski nécessite donc des précautions, notamment en terme de sécurité. Pour dévaler les pistes sereinement, il est donc primordial d’investir dans un casque de ski, d’autant plus face au large choix qui est aujourd’hui proposé. Maintenant que vous êtes conscient de l’importance du port d’un casque de ski pour pratiquer vos sports d’hiver, il est temps de s’intéresser à la question qui vous taraude : comment choisir son casque de ski.
Bien différent de casques que l’on pourrait trouver pour d’autres sports tels que l’escalade ou l’alpinisme, un casque de ski doit répondre à de nombreux critères. Ainsi, il doit vous protéger de potentielles chutes ou obstacles dangereux comme des rochers par exemple, en gardant votre tête au chaud, tout en assurant une suffisante ventilation lorsque vous transpirez. Pour garantir la qualité de votre casque de ski, deux grandes classifications répondant à la norme européenne EN 1077 ont été créées.
-La première, qu’on appelle la classe A, est destinée à un usage professionnel ou pour faire de la compétition. Elle se caractérise par une couverture intégrale et particulièrement solide.
-La seconde est la classe B, destinée à un usage en loisir et qui concerne donc la majorité des casques de ski que vous trouverez en magasin.
Pour comprendre plus précisément comment fonctionne un casque de ski, il est indispensable de connaître comment est construit ce dernier. Ainsi, un casque de ski est composé de deux parties, à savoir un coque extérieure, et une doublure intérieure. La coque extérieure agit en tant que barrière en cas de chute, tandis la doublure, caractérisée sous forme de mousse, se déforme lors d’un impact en vue d’absorber le choc pour éviter toute lésion cérébrale. Si tous les casques de ski sont composés des mêmes ingrédients de base, en revanche, il est possible que les technologies de fabrication différent d’un casque à un autre. Nous nous intéresserons ici aux 3 principales technologies existantes, à savoir la construction injectée classique en ABS, la construction in-mold, et la construction hybride.
Réputée pour sa durabilité, la construction injectée classique en ABS offre une résistance face à toute épreuve ! Avec cette construction, le casque de ski est en fait constitué de deux pièces, qui sont ensuite réunies et collées pour ne faire plus qu’un. La coque externe est composée de plastique dur ABS, spécialement reconnu pour ses propriétés anti-chocs. La mousse intérieure, pour sa part, est faite en EPS (polystyrène expansé), offrant une isolation thermique de qualité ainsi qu’une résistance importante aux chocs et à la compression. Toutefois, un casque de ski avec construction injectée classique en ABS présente l’inconvénient d’un poids important, de même qu’une circulation difficile de l’air rendant la ventilation peu efficace.
Le deuxième type de construction n’est nul autre que la technologie in-mold, également très utilisée pour les casques de vélo. Avec cette construction, le moulage entre la coque externe et la doublure interne est unique, ce qui permet de réduire drastiquement le poids du casque de ski, mais aussi d’offrir des performances de ventilation plus élevées que pour la construction en ABS. Ici, la coque extérieure est en polycarbonate, et se voit directement moulée avec une mousse intérieure en polystyrène expansé, comme précédemment. Du fait de ses hautes performances dues à son moulage unique, un casque de skiavec construction in-mold a généralement un prix plus élevé que les autres technologies, bien qu’il soit toutefois moins robuste qu’une construction en ABS.
Portant bien son nom, la construction hybride est en fait un mélange entre les deux constructions précédentes. Ainsi, cette construction reprend les avantages des constructions ABS et in-mold, pour proposer un casque de ski extrêmement performant. Concrètement, la coque extérieure est composée d’une coque résistante injectée en ABS sur tout le sommet du crâne, et d’une coque en polycarbonate au-dessus du masque et au niveau de la nuque. Cette combinaison permet ainsi d’absorber suffisamment les chocs sur le sommet de la tête, tout en gardant un poids peu élevé avec la partie en polycarbonate. Le prix de ce type de casque de ski, vous l’aurez deviné, est plus élevé que celui des deux constructions précédentes.
Autre type de construction, qui n’a cette fois rien à voir avec le moulage : la visière intégrée. Il est en effet possible de trouver un modèle de casque de ski qui possède une visière intégrée, ce qui vous évite ainsi d’acheter un masque de ski et se révèle particulièrement confortable sur les pistes.
D’autres technologies ont fait surface sur le marché des casques de ski, pouvant apporter un confort supplémentaire.
Petite soeur de la construction traditionnelle en ABS, la construction injectée ABS EPP présente une coque dure en ABS avec une mousse intérieure non pas en polystyrène expansé, mais en polypropylène expansé, qui offre d’exceptionnelles capacités de mémoire de forme. Cette mousse a ainsi la faculté de se déformer à plusieurs reprises tout en gardant ses capacités d’absorption des chocs.
Outre les innovations en terme de construction, de nouvelles technologies et matériaux ont fait surface dans le monde du casque de ski pour optimiser encore et toujours la protection offerte aux skieurs.
Certaines marques ont cherché des nouvelles solutions en terme de matériaux, comme la marque Smith par exemple. Son casque de ski Aerocore présente ainsi une construction faite de polystyrène expansé mélangé à du Koroyd®, offrant ainsi une incroyable absorption de l’énergie en cas de choc. Placé sur la partie supérieure du casque de ski, le Koroyd® est composé de noyaux qui s’écrasent de manière contrôlée durant l’impact.
Particulièrement connue, la technologie MIPS est un concentré de technologie offrant une protection accrue face aux impacts obliques. Cette technologie se manifeste sous forme d’une coque dure disposée à l’intérieur du casque de ski, et fixée grâce à des attaches multidirectionnelles qui lui permettent de se mouvoir dans tous les sens. Ainsi, en cas de choc, cette coque dure dissipe l’énergie accumulée.
Au-delà de la construction propre du casque de ski, il est maintenant temps de passer au vif du sujet, à savoir comment choisir son casque de ski.
Comme pour tous sports, pour bien choisir son matériel, il faut choisir un matériel qui soit adapté à sa pratique. Ainsi, entre le freestyle, le freerando, le ski de piste etc., les besoins sont différents et ainsi le casque de ski le sera également. De même, selon votre niveau, inutile de vous équiper des technologies derniers cris, qui seraient superflues à ce stade.
Trop grand, trop serré : comme pour les vêtements, un casque de ski doit être adapté à votre morphologie, et notamment à votre tour de tête ! Pour savoir vers quelle taille vous devez vous diriger, l’idéal est de mesurer votre circonférence de tour de tête, en plaçant le mètre au dessus de vos sourcils. Cela vous permettra de vous repérer plus facilement à travers les différentes tailles proposées par les marques. Toutefois, pour savoir si un casque de ski convient à votre tête, quelques règles de base s’appliquent. Ainsi, lorsque vous essayez votre casque, assurez-vous que celui-ci ne comprime pas votre tête. De même, enlevez la boucle de maintien qui se trouve sous le menton, et penchez la tête en avant : si le casque de ski bouge, c’est qu’il est trop grand ! Vous pouvez passez à la taille inférieure. Enfin, si vous possédez déjà un masque de ski, soyez certain que celui-ci est compatible.
Le confort, encore et toujours ! Lorsque vous choisissez votre casque de ski, gardez cela en tête : le confort est l’un des éléments les plus importants pour descendre les pistes en toute tranquillité. A ce titre, une doublure en polaire peut être une bonne idée pour vous protéger du froid. Par ailleurs, regardez également du côté des casques de ski proposant un traitement anti-bactérien, notamment si vous pratiquez régulièrement.
Il existe deux types de ventilations pour un casque de ski : la ventilation passive, et la ventilation active. Pour le système de ventilation passive, il n’est pas possible de régler les trous d’aération. L’air chaud s’évacue par l’arrière, et l’air froid s’infiltre sur l’avant du casque de ski. Pour la ventilation active en revanche, le skieur peut régler comme il le souhaite les trous d’aération, ce qui permet de s’adapter aux températures extérieures et ainsi d’assurer un confort de glisse optimal !
Dernier point pour choisir son casque de ski, et pas des moindres : le réglage ! Pour éviter les déconvenues au bas des pistes, assurez vous de choisir un casque de ski proposant un réglage simple, comme le Dial Fit par exemple, qui propose une molette à tourner à gauche ou à droite pour serrer et desserrer le casque de ski. Le système de fermeture Boa est aussi très plébiscité par les skieurs, et apporte un serrage précis fortement appréciable si vous aimez skier durant de nombreuses heures !
Comme pour tout casque, dès lors que celui-ci subit un choc important, il faut absolument le changer, au risque de se retrouver avec un casque de ski qui n’absorbe plus les chocs et se révélerait inutile en cas de chute. Aussi, selon votre fréquence de pratique, la durée de vie de votre casque de ski peut varier. Par exemple, si vous skiez environ 1 semaine par an, vous pouvez changer votre casque de ski après 3 à 5 ans après sa date de fabrication. En revanche, si vous skiez fréquemment et que votre casque de ski est régulièrement exposé aux intempéries et rayons UV, sa durée de vie se voit nettement réduite.
En matière de casque de ski, des règles simples s’appliquent pour préserver sa performance. En effet, il est recommandé de stocker son casque de ski dans un endroit sec à l’abri du soleil et éloigné de sources de chaleur. Par ailleurs, pour éviter de réduire sa protection, manipulez votre casque de ski avec protection, en le posant délicatement et en évitant tout choc contre d’autres objets. En fin de saison, il est toujours utile de le nettoyer avant de le ranger, notamment pour éviter la formation de mauvaises odeurs. Vous pouvez ainsi passer un coup d’éponge humide avec un peu de savon sur la mousse de protection présente au niveau des oreilles. Il est également recommandé de mettre la partie intérieure en machine, à 30°, pour un nettoyage optimal. Enfin, un coup de chiffon sur la partie extérieure n’est pas de trop, pour enlever toutes les saletés accumulées durant la saison !
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour trouver le casque de ski idéal pour la prochaine saison de ski ! Julbo, Rossignol, Salomon…: autant de marques que de choix se présentent à vous pour dévaler les pistes en toute sécurité ! Si vous avez besoin d’un conseil ou simplement une question, contactez-nous au 01 48 58 30 20 (appel gratuit) ou envoyez-nous un message à contact@hardloop.fr ! Notre équipe de spécialistes se fera une joie de vous aiguiller dans le choix de votre prochain casque de ski ! A vous la poudreuse !